LONG SHOT #1 : L'année zéro.

L’année zéro. Celle qu’on ne refera jamais.

 

Il y a toujours un moment où tout recommence sans prévenir.
Pas une idée, pas un plan, juste un bruit, une sensation familière qu’on croyait perdue et qui revient frapper à la porte.

Je ne savais pas encore comment appeler ce que j’étais en train de reconstruire. Je savais seulement que quelque chose se rallumait, quelque chose que j’avais laissé s’éteindre trop longtemps.

Les circuits, les routes, les nuits, le silence d’avant le départ… tout revenait comme un souvenir précis mais incomplet, celui d’une vie qu’on croyait derrière soi et qui refuse de rester au passé.

SpeedLight est né quelque part entre ce manque et cette nécessité. Entre le besoin de créer et celui d’exister à nouveau à travers l’image, de retrouver le lien entre le bruit et le calme, entre la vitesse et la contemplation.

Ce "Long Shot" n’est pas une rétrospective. C’est une trace, un récit intérieur.
Une année entière passée à comprendre ce que ce nom allait vraiment représenter, une manière de voir, de tenir, de douter et d’avancer.

Avant de parler d’images, il fallait poser les mots. Avant de montrer, il fallait comprendre pourquoi.

C’est le sens de ce texte, celui d’un retour et d’une reconstruction.

Celui de l’année zéro.

Avant SpeedLight, il y a eu une autre vie, une autre époque et un autre nom. Ce n’était pas vraiment une "marque", encore moins une structure. C’était un cri de ralliement, une façon de se faire une place dans l’ombre, entre les meetings de parkings et les championnats Européens, là ou personne ne nous attendait. À cette époque, j’étais déjà photographe, j’en vibrais.

 

Je me rappelle des meetings, des courses, des salons et d’une nuit dans une zone industrielle en région parisienne, un de ces rassemblements sauvages où l’odeur de pneu brûlé flotte dans l’air bien avant qu’on entende le première wastegate de turbo. On était loin des tribunes, loin des stands, loin de tout ce que le grand public appelle "le sport auto" ce soir là. C’était dense, réel, pas autorisé. Et c’était pour ça que c’était vivant.

 

J’ai pris une photo ce soir-là, une BMW E30 qui fendait la nuit, éclairée par les lampadaires oranges dans la fumée des pneus brulés. Le pilote qui la conduisait n’est plus là aujourd’hui... Et cette image, devenue presque un vestige, a pris un poids que je ne soupçonnais pas au moment du déclenchement, ça résumait l'ambiance, la fougue dans notre vision de la culture automobile.

Mais ce média, ce n’était pas qu’une scène nocturne. C’était aussi une équipe, les virées, les kilomètres, les retrouvailles chaque année à l’Anneau du Rhin pour la manche de la DriftCup et du King Of Europe Drift Championship. On s’y retrouvait comme une bande d’acharnés, des étoiles dans les yeux, des photos plein les cartes mémoires, entre fatigue et canette de Monster...

On ne cherchait pas juste a documenter et écrire des articles humblement, on cherchait a montrer notre passion de la belle image en parlant culture automobile. Puis j'ai aussi travaillé pour la presse automobile Belge, celle qui n'est éditée que pour les tables de salles d'attentes ou les compagnies d'assurances, des magazines internes destinés a je ne sais qui, tout un tas de reportages photos jusqu'à devoir prendre en photo des bufflonnes dans un exploitation a l'est de la Belgique (après tout, pourquoi pas), sympathique, enrichissant, mais bien loin de ce que j'avais en tête.

 

Puis le silence est venu. Pas brutal, mais progressif, insidieux, comme une pression qui baisse doucement dans un pneu qu’on a oublié de regonfler. Le monde a changé. Moi aussi, J’ai rangé l’appareil et la vie a eu raison de mon implication et de mes possibilités. Pourtant, je n’ai jamais vendu mon dernier boîtier. Il m’en restait un, avec un objectif monté dessus, un peu poussiéreux, presque symbolique. Je le gardais comme on garde une clef sans serrure sans trop savoir pourquoi.

Peut-être juste pour ne pas oublier. Peut-être pour ne jamais complètement fermer la porte.

 

Quand j’ai recommencé à photographier sérieusement, je n’avais pas encore de nom ni de but précis. Pas de structure. Pas de plan, je ne photographiais même pas les voitures. Mais j’ai senti que j'aimais toujours autant ça, petit a petit, je me suis remis à prendre en photo des voitures et la j'ai senti que c’était le bon moment pour revenir, non pas là où j’avais arrêté, mais là où je voulais vraiment aller cette fois. C’est comme ça qu’est né SpeedLight. Pas comme une suite logique, mais comme une nécessité. Une décision de ne plus vivre à côté de ce que j’aimais. De revenir sur le terrain, même seul, même à poil, même sans certitudes. Parce qu’au fond, je n’ai jamais été aussi à ma place que derrière un objectif, au bord d’un circuit, ou face à une voiture qui respire comme une bête vivante.

C'EST PLUS QU'UN PROJET, C’EST UNE MANIÈRE DE VIVRE.

 

Je ne sais plus vraiment à quel moment j’ai arrêté de compter mes week-ends comme du temps libre. C’est venu naturellement, à force d’enchaîner les nuits courtes, les sacs préparés à l'arrache, les départs aux aurores et les retours à l’arrière-goût de trop peu. Aujourd’hui, les jours de repos sont devenus des jours de terrain, les soirs de semaine sont réservés aux retouches et à la gestion, aux idées qu’on note à la hâte avant qu’elles s’effacent. Il n’y a plus de frontières nettes. Il y a juste cette envie tenace de construire quelque chose qui vibre coûte que coûte.

 

SpeedLight n’a jamais été un "side project". Il n’est pas là pour combler un vide. Il s’est imposé dans ma vie comme un besoin vital, comme une évidence, il ne me fait pas encore vivre...

Mais il m’empêche de crever intérieurement.

Il me réveille. Il me désorganise. Il me pousse à faire des choses que je ne pensais pas possibles, à sortir de mes zones de confort, à improviser quand tout foire, à m’adapter en continu pour que le terrain reste fertile.

 

J’ai appris à vivre dans les interstices. À composer avec les horaires d’un job qui ne connaît pas les circuits, à recharger les batteries pendant la pause de midi, à nettoyer un capteur en pleine nuit et à me nourrir de lumière. J’ai appris à faire de mon sac un cockpit, de mes checklists un rituel et de chaque instant sur le terrain un moment que je refuse de gâcher.

Parfois je me dis que je devrais ralentir. Que ça ne tiendra pas longtemps. Que je me brûle à vouloir trop faire, trop bien, trop vite. Mais chaque fois que je déclenche, je me souviens pourquoi je le fais. Je me souviens que je ne suis pas ici pour empiler des likes ou pour suivre une ligne éditoriale dictée par l’algorithme. Je suis ici pour ressentir, pour construire une trace, pour transformer une vie en trajectoire.

SpeedLight, c’est un projet fait de doutes, de bouts de ficelle, de jours sans lumière et de nuits sans sommeil. C’est un projet qui me bouscule, qui me frustre, qui me consume parfois ! Mais c’est aussi le seul endroit où je me sens vraiment moi.

CE QUE PERSONNE NE VOIT.

 

On voit les photos. On like, on partage, parfois on commente.
Mais on ne voit pas le sac lourd porté toute une journée sur un dos déjà sollicité par le boulot.
On ne voit pas les heures passées à retoucher alors que tout le monde dort.


On ne voit pas les ajustements faits sur le terrain, le matériel protégés contre l’humidité et l'abrasion, les filtres nettoyés à la hâte entre deux sessions, les petits gestes qui assurent que tout fonctionne même quand les conditions ne jouent pas en ta faveur.
On ne voit pas les plans tombés à l’eau, les contacts qui ne répondent plus, les demandes d’accréditation qui restent sans suite.

On ne voit pas non plus le travail en amont pour que rien ne lâche une fois sur place, pas de place pour l’approximation. Chaque boîtier est préparé, chaque objectif testé, chaque carte vérifiée. Ce que certains prennent pour de la chance ou de l’instinct est en réalité le fruit de méthodes précises et d’une anticipation permanente. Parce qu’au bord de la piste, il n’y a pas d’excuse.

 

Je me souviens des checklists à minuit, des batteries alignées au bord du bureau, des cartes mémoires vidées en vitesse pour gagner quelques minutes de sommeil avant le shift du matin.

Il y a tout ce que je n’ai pas montré, les repas sautés, les frustrations de n’avoir pas eu la météo que j'espérais, les moments de solitude en bord de piste, les erreurs que je suis le seul à voir mais qui m’obsèdent.

 

Il y a des soirs où j’ai l’impression d’avoir couru après la lumière sans jamais l’attraper. Je pose le boîtier, je regarde les fichiers et je me dis, "pourquoi je me fais ça ?" Et puis, il suffit d’une image, une seule ! Celle qui a tenu tête à la fatigue, au doute, aux ratés. Celle qui me rappelle pourquoi je ne peux pas vivre autrement. Parce que derrière l’appareil, ce n’est pas juste un photographe qui appuie sur un bouton...

 

Et puis il y a cette vérité, même quand tout va de travers, je suis là. Parce que je ne suis pas photographe uniquement quand le contexte est idéal.
Je suis photographe même dans la débrouille... surtout dans la débrouille.

 

Alors non, ce que je fais ne tient pas sur un feed Instagram ou dans un carrousel propre.
Ça tient sur de la patience, du sommeil en moins, des ajustements constants et un attachement profond à ce métier que je ne pratique pas à temps partiel mais en filigrane de chaque jour.

Ce LongShot en fait, c’est tout ce qu’on ne voit pas sur les images.
Mais que les images portent malgré tout.

JE NE CHERCHE PAS LA PERFECTION. JE CHERCHE MA VÉRITÉ.

 

Je sais que mes images ne sont pas toujours neutres. Elles peuvent être sombres, denses, brumeuses. Le traitement peut être poussé, le grain assumé, les couleurs volontairement saturées ou retenues. Et c’est très bien comme ça. Parce que si je photographie pour illustrer ce que je vois, je le fais avec ma propre perception, mon propre prisme. Je ne cherche pas à retranscrire une scène telle qu’elle est objectivement, mais telle qu’elle m’a traversé, telle que je l’ai vécue dans l’instant. Mon rôle n’est pas de produire une image universelle, mais une trace sensible et ancrée.

Chaque image que je garde, chaque traitement que je propose, chaque cadrage que je choisis… tout ça, ce sont des fragments de ce que j’ai ressenti au moment précis où j’ai déclenché.
Je ne suis pas là pour montrer une voiture, je suis là pour montrer ce qu’elle m’a fait ressentir.

 

Je pense à cette journée aux Spa-Classic cette année, une pluie froide, drue, interminable.
Certains photographes ont rangé leur matos.
Moi, j’ai vu autre chose, j’ai vu des machines d’un autre temps, avalées par la brume, des gouttes d’eau qui ruisselaient comme des veines sur leurs carrosseries tendues.

Je ne les ai pas montrées telles qu’elles sont. Je les ai montrées telles que je les voyais. Lourdes. Viscérales. Presque menaçantes. Comme des bêtes mécaniques piégées dans un rêve d’asphalte noyé. Et aujourd’hui encore, ces images font partie de mes préférées. Parce qu’elles ont été prises dans l’inconfort, dans l’effort, dans le froid et l’humidité, mais surtout parce qu’elles ont été faites avec tout ce que j’avais sur le moment, mon regard, ma ténacité et cette conviction qu’il y avait là quelque chose de plus fort à capter que la simple beauté d’un bolide.

 

Ce que j’essaie de faire, ce que je cherche, c’est le frisson.
Celui qui me traverse quand la lumière accroche un aileron sous la pluie.
Celui que je ressens quand un V12 italien passe devant moi et que, dans la seconde qui suit, tout se fige.

 

Je ne revendique pas de style, je revendique un regard, une fidélité à l’instant.
Parfois ça donne des images brutes, d’autres fois des images presque irréelles.
Mais à chaque fois c’est honnête, c’est ce que j’ai vu, ce que j’ai cru voir, ou ce que j’avais besoin de montrer.

Peu importe si je travaille en RAW ou en JPEG.
Je travaille en mémoire vive et tout ce que je cherche à faire, c’est traduire cette mémoire là, avec toute sa charge émotionnelle.

UNE ANNÉE DE RÉVÉLATIONS.

 

À l’heure où j’écris ces lignes, on est fin 2025. SpeedLight existe depuis un peu plus d’un an et pourtant, j’ai la sensation d’avoir déjà traversé plusieurs saisons d’un projet qui refuse de se laisser contenir.

Les images se sont enchaînées, les événements aussi, les 12H de Spa, Spa-Classic, la course de côte de Bomerée, des shoots Porsche, Ferrari où l’intime et l’icône se répondent, puis l’euphorie et la pression des 24H de Barcelone. Les kilomètres, les doutes, les soirs de dernière minute… et avec eux, les moments de grâce discrets mais puissants, comme un rayon de lumière rasant au fond d’un paddock.

 

Et maintenant que plus de la moitié de l’année est derrière moi, je sais que je ne peux plus traiter SpeedLight comme un "projet en cours". C’est devenu une trajectoire à part entière, un mode de fonctionnement, une manière de regarder le monde à travers un viseur et de s’y tenir.

C’est dans cette logique que je prépare la refonte du site. Non pas pour tout bouleverser, mais pour enfin donner à mes images la place qu’elles méritent, frontale, claire, vivante.

Mais au-delà de la structure numérique, ce qui me travaille de plus en plus, c’est la nécessité de sortir de l’écran. J’ai envie de rendre ces images tangibles, de les voir exister autrement que sur un fil Facebook ou dans le flot compressé d'un réseau. Certaines séries méritent un tirage. Un vrai ! Grand format, en noir et blanc profond, des photos qui tiennent le mur comme une présence.

 

C’est plus qu’une envie, c’est un besoin. Il y a dans certaines images une densité que seul le tirage physique peut restituer selon moi. J’y pense depuis longtemps et cette année m’a confirmé que ce n’était pas une fantaisie d’auteur, mais une étape logique dans l’évolution du projet et 2026 réserve déjà son lot de surprises.

 

J’ai déjà quelques idées concrètes en tête, notamment autour de séries limitées, numérotées, avec des certificats pensés comme des objets à part entière, jusqu’à imaginer, pour certaines, des détails aussi précis qu’un morceau de calandre d’époque pour accompagner un tirage collector. Ce ne sera pas pour "faire comme les galeries", je m'en fiche. Ce sera pour prolonger ce que je fais déjà, créer du lien entre mon regard, mon cœur et ce que je veux transmettre.

 

Je ne cherche pas à faire de SpeedLight une "grosse page" ou une "marque" dans le sens classique du terme. Je cherche à en faire une signature. Quelque chose de lisible, cohérent et fort, mais ce que je défends, c’est une certaine manière d’être au monde à travers l’image. Une manière qui me demande beaucoup, mais qui me rend encore plus.

QUAND LE REGARD DES AUTRES COMMENCE A VOIR.

 

Aujourd’hui, quelque chose a changé.

Pendant longtemps, le nom SpeedLight n’a existé que dans ma tête, c’était une idée qui vibrait à l’intérieur sans qu’aucun mot ne suffise à la décrire.
Je travaillais dans mon coin, sans plan, sans validation, juste avec cette envie obstinée de faire les choses à ma manière, lentement, mais sincèrement.

 

Et puis, sans que je m’en rende compte, ce petit univers que je construisais a commencé à se refléter ailleurs, des gens que je ne connaissais pas m’ont écrit, d’autres m’ont reconnu sur les circuits, parfois simplement pour me dire "C'est toi SpeedLight ? j’adore tes photos !" ou "on sent quelque chose dans tes images".

Ce genre de phrase, anodine pour certains a pour moi la valeur d’un trophée.
Parce qu’elle valide ce que j’ai toujours défendu, qu’une photo peut être plus qu’un cliché, qu’elle peut être un état d’âme, un battement de cœur à travers un objectif.

 

Ce n’est pas un changement brutal, c’est un glissement timide, presque discret, puis de plus en plus visible.
Les messages, les partages, les collaborations locales puis internationales en cette fin d'année, les regards bienveillants qui remplacent l'ignorance des débuts.
On commence à parler de SpeedLight comme d’un truc propre, différent, sérieux.

 

Il n’y a rien de plus fort que de sentir qu’un regard qu’on a mis des années à construire commence à être compris, respecté et attendu. C’est comme si, enfin, le monde autour captait la fréquence sur laquelle j’émets depuis le début.

Je ne parle pas de succès, ni de reconnaissance publique, je parle d’un sentiment bien plus intime, celui d’être enfin à ma place.

 

Peut-être que c’est ça, finalement, la fin de l’année zéro. Le moment où les doutes font place à la solidité.
Où l’on réalise qu’on a cessé de chercher sa voie, parce qu’on marche déjà dessus.

L’ANNÉE ZÉRO ?

 

Si je devais résumer cette première vraie année de SpeedLight, je ne parlerais ni d’un projet accompli, ni d’un succès à mesurer, mais d’un bouleversement profond, silencieux, parfois brutal, qui m’a forcé à redéfinir non seulement ma place dans ce milieu, mais plus largement ce que j’attends de ma propre vie. Ce que j’ai vécu depuis un an n’a pas été un simple retour à la photographie. Ce n’était pas une reprise en douceur, encore moins un test. C’était une mise à l’épreuve, presque physique, de ma capacité à créer dans la durée, à m’accrocher à une vision même quand les conditions n’étaient pas réunies, même quand les retours tardaient, même quand rien ne garantissait que ça allait marcher.

 

L’année zéro, ce n’est pas celle où l’on pose fièrement les premières pierres d’un édifice pensé à l’avance. C’est celle où l’on avance dans le brouillard avec des moyens limités, un emploi du temps fracturé, des certitudes qui vacillent et cette seule conviction intérieure qu’il n’y a pas d’autre chemin possible. J’ai dû composer avec l’épuisement, la solitude, la pression que je me mets moi-même pour être à la hauteur, pour mériter l’idée que je me fais de ce nom que j’ai créé.

Ce n’est pas tant ce que j’ai montré cette année qui m’importe, mais ce que j’ai tenu. Les week-ends. Les choix matériels. Les plans qui tombent à l’eau et qu’on remplace par d’autres sans renoncer. Les heures passées à traiter les images sans savoir qui les verra. Les moments où il aurait été facile de lâcher prise et où pourtant, je suis resté fidèle à la ligne invisible que j’ai commencé à tracer dès les premiers déclenchements.

 

Je sais aujourd’hui que SpeedLight est plus qu’un nom. C’est une extension de mon regard, une manière d’être au monde, de répondre aux choses par l’image plutôt que par des discours. Ce que je fais n’a de valeur que parce que je l’incarne. Et tant que je resterai honnête avec ça, je pourrai continuer à avancer.

 

Alors non, 2025 n’a pas été une première saison. Ce n’était pas l’année où tout a démarré dans l’ordre, avec les bons outils et les bons contacts. C’était bien plus brut. C’était une année d’alignement intérieur, où j’ai compris que ce chemin-là, aussi exigeant soit-il, me rendait plus vivant, plus entier que tout ce que j’avais connu jusque-là. Et c’est peut-être pour ça que je l’appellerai toujours l’année zéro, dont voici l'épilogue en vidéo.

Pas parce qu’elle ne compte pas, mais parce qu’elle a tout posé, tout révélé et tout déclenché.